COLINE GERMOND

Styliste et designer textile

Pourquoi Cœur Naufragé ?

Cœur Naufragé est le reflet de mon âme, mon histoire, mon journal intime.

Je suis née en 1998, dans un monde où la musique et la danse tissaient les premiers contours de mon être. Mon enfance s’est construite entre la rigueur de la danse classique au conservatoire et la douceur du piano au Havre, où j’ai passé dix ans à apprivoiser ces deux passions.

Mes vacances ? Des fenêtres ouvertes sur des univers magiques.
Quand il n’y avait plus école, je quittais mon quotidien pour me réfugier dans la commune d’Antony, près de Paris, chez ma marraine aux ongles rouge écarlate Monique et son tendre mari Bernard. Ces moments sont gravés en moi comme des trésors : nuits passées à dormir sur un matelas gonflable près de leur lit, journées à arpenter les rues animées de la capitale, à explorer ses monuments, ses musées, ses spectacles. Ces années qui ont façonné ma sensibilité et mon regard.
Je revois encore les goûters dans les innombrables cafés, les tartines de beurre trempées dans mon chocolat chaud viennois « avec beaucoup de mouche », les jeux en solitaire sur la petite table que Bernard remontait spécialement de la cave, les heures passées à inventer des histoires, des personnages, aussi dans le métro, où je trouvais un petit recoin pour « faire la cuisine » imaginaire pour mes voisins de wagon. Les journées bercées par la mélodie de Mozart et la douce voix de Marlène Jobert, les couleurs et les sons des plus grands morceaux classiques de Fantasia 2000, la fascination naissante pour la mélancolie et les trognes de Chomet dans Les triplettes de Belleville.

De l’autre côté, à l’antipode de cette vie citadine, mes deux mois d’étés se déroulaient en Italie, à Isola del Liri, chez mon grand-père Umberto. Là-bas, la chaleur des après-midis, la campagne en fleur, la famille réunie, la langue chantante du dialecte, le chant du coq le matin, venu de la ferme de Pierrino en face, les balades à vélo avec la bande de garçons à explorer des friches, les baignades à la piscine municipale avec mes sœurs — tout cela ancrait en moi un amour profond pour la vie simple et vraie, celle qui respire en dehors du temps.

Puis, la vie a changé. L’adolescence est arrivée avec son lot de tempêtes : le divorce de mes parents, un cocon familial devenu fragile qui a creusé des silences et des blessures, des rêves qui vacillent. Le ciel s’est obscurci. Les murs de la maison se sont rapprochés.
J’ai aimé avec toute l’intensité du monde, j’ai perdu avec la même force…
J’ai parfois cherché refuge dans ma chambre, à l’écart, ou dans la nuit, parfois perdue, dans le noir, dans le silence.

C’est dans cette période tourmentée que les œuvres d’Egon Schiele sont arrivées comme un écho à mon âme.
Cet artiste qui dépeint la douleur et la beauté de l’être humain avec une intensité rare. Ses corps fragiles, torturés, ses regards affamés m’ont parlé comme aucun autre. Par son travail, j’ai trouvé une voie pour extérioriser mes émotions sombres à travers le dessin, pour donner forme à ce que je portais au plus profond de moi.
Depuis, mon art est une thérapie, une quête, un exutoire, un pont entre mes blessures et ma renaissance. Je me nourris des 7 arts fondamentaux, de la mode, et des univers de créateurs et artistes qui m’inspirent, des rencontres et des gens qui m’entourent.


Installée dans la ville des lumières depuis 2022, après des pertes et des chagrins, Cœur Naufragé a pris vie, fragile et puissant, comme un phare dans la tempête - comme un cri, un souffle, une renaissance.

Aujourd’hui, à travers mes créations, mes performances et mes explorations artistiques, je vous invite à entrer dans mon monde, à partager mes histoires, mes rencontres, à sentir la force de nos cœurs parfois naufragés.
Ce voyage intime où chacun peut retrouver une part de sa résilience dans sa propre vulnérabilité.
Toujours prêts à voguer vers de nouveaux rivages, en quête de liberté et d’aventure.

Bienvenue dans mon journal, bienvenue chez Cœur Naufragé.

À venir
Coming soon  

Invitée de Corentin Clech

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